Mardi, 3 septembre 2024

Genève : un large comité s’engage pour l’Initiative biodiversité

De tous bords et de tous horizons, à Genève, le 03 septembre 2024, partis et associations de protection de la nature, du patrimoine et du paysage s’unissent en faveur de la biodiversité. Des représentant·e·s de Pro natura, du WWF, des Vert-e-s, du Parti socialiste, des Vert’libéraux, du Centre, de Patrimoine Suisse Genève et d’Helvetia nostra se sont réuni·e·s pour former le comité genevois « OUI à l’Initiative biodiversité » et pour rappeler l’urgence d’agir, au présent et pour les générations futures.

Le 22 septembre 2024, la population suisse votera sur l’Initiative biodiversité. En Suisse, la biodiversité va mal et notre source de vie est menacée. Près de la moitié des milieux naturels et plus du tiers de nos espèces animales et végétales sont en danger ou ont déjà disparu. Alors qu’elle est au cœur de notre alimentation, de la purification de l’eau et de l’air, ainsi que de notre bien-être, il est urgent de prendre des mesures pour assurer la protection de la biodiversité. Pour Christina Meissner, députée Le Centre, « les efforts actuels sont insuffisants car la biodiversité continue à s’effondrer au niveau Suisse. Il faut clairement signifier à notre gouvernement que nous voulons qu’il s’applique davantage pour la biodiversité ».

 

Un large comité soutient l’Initiative dans le canton de Genève, Pro Natura, WWF, BirdLife et l’ATE sont les grandes organisations environnementales qui font partie du comité. Ce dernier est en outre soutenu par Patrimoine Suisse Genève, les Vert-e-s, le Parti socialiste, les Vert’libéraux Genève, Solidarités, les Jeunes Vert·e·s et d’autres organisations. Le comité du canton de Genève est convaincu qu’il est possible de renverser la tendance en faveur de la biodiversité. L'Initiative biodiversité assure les conditions qui permettent ce changement.

 

Pour rappel, l’Initiative biodiversité veut mieux protéger notre source de vie dans la Constitution. Elle demande les surfaces et les moyens financiers nécessaires à la sauvegarde de la biodiversité. Elle met la Confédération et les cantons face à leurs responsabilités, sans fixer de chiffres précis quant aux surfaces et aux moyens nécessaires. Elle préserve la nature, la diversité des paysages et les beaux sites, même en dehors des zones protégées « inscrire le maintien de la biodiversité et son financement dans la Constitution fédérale, c’est protéger un fondement majeur de notre prospérité » affirme René Longet, ancien élu PS.

 

Ce n’est que lorsque la nature va bien et les paysages attirants qu’ils peuvent nous fournir un grand nombre de prestations. Les habitant·e·s, le tourisme, une production d’énergie durable, la production alimentaire et l’économie forestière dans le Canton de Genève ont tous besoin de sources de vie intactes « cette initiative sert le monde du vivant. Une mise en œuvre efficace permettrait non seulement de protéger les animaux, de soutenir les efforts de l’agriculture mais aussi d’amener plus de qualité de vie en ville en y apportant des arbres, de l’eau et de la pleine terre » souligne Delphine Klopfenstein Broggini, Conseillère nationale les Vert-e-s et membre du comité de Pro natura.

 

Genève constitue un territoire à fortes attractions économiques et humaines. Il est important qu’il continue de développer et de garantir un réseau écologique fonctionnel. Le canton a déjà accompli des avancées notables, comme la renaturation des rivières Aire et Drize dans le cadre du projet urbain Praille Acacias Vernets. Ce projet s’inscrit dans la protection et la reconstruction des cours d’eau en favorisant la biodiversité, tout en constituant une réponse locale aux enjeux climatiques. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires, car la nature peut encore largement gagner du terrain dans nos villes.

 

Notre responsabilité à l’égard des générations à venir nécessite un débat sérieux. C’est pour cela que l’Initiative biodiversité appelle à une campagne respectueuse et basée sur les faits concernant la biodiversité.

 

 

Composition du Comité :

 

Delphine Klopfenstein Broggini, Conseillère nationale les Vert-e-s et membre du comité de Pro natura Suisse

René Longet, expert en durabilité, ancien élu PS

Philippe Roch, ancien directeur de l’OFEV et membre du comité d’Helvetia Nostra

Christina Meissner, députée Le Centre et fondatrice SOS Hérissons

Céline Bartolomucci, co-présidente du WWF Genève

Boris Calame, Vert’Libéraux Genève

Pauline Nerfin, co-présidente de Patrimoine Suisse Genève