Un début d’hiver trop doux pour conclure une année trop chaude : après des décennies d’alertes scientifiques, 2022 est venu nous rappeler la nécessité d’une véritable transition écologique. Une transition qui ne pourra toutefois être acceptée que si elle s’accompagne de la préservation de notre qualité de vie et de notre prospérité. Genève, agglomération parmi les plus prospères au monde, dispose d’un potentiel inégalé pour s’attaquer à ces défis.
Cet idéal, Genève en est toutefois encore loin. Trop souvent, le canton est synonyme de blocages. Les intérêts sectoriels et partisans, les postures idéologiques et les oppositions de principe dominent le débat public. Au niveau politique, le Grand Conseil genevois est l’un des parlements les moins efficaces du pays tandis que le Conseil d’État gouverne à vue préférant remettre à plus tard les décisions les plus importantes. Les élections cantonales genevoises de cette année sont l’opportunité de faire entrer une force nouvelle, permettant de créer de nouvelles majorités au-delà des clivages traditionnels. Optimistes, visionnaires et ambitieux, les Vert’libéraux genevois se présentent ainsi aux élections cantonales 2023 comme le parti des solutions. Ils formulent aujourd’hui une série de propositions permettant de construire le Genève de demain :
Environnement : un fonds climat pour décarboner et accélérer l’innovation. La sobriété est le premier pilier de la transition écologique, mais ne saurait être suffisante dans une économie carbonée. Suite à l’exclusion de la Suisse du programme Horizon, les Vert’libéraux genevois proposent la mise en place d’un nouveau fonds d’innovation climatique qui reposera notamment sur l’expertise reconnue de la place financière genevoise. Ce fonds, suivant une approche similaire à un fonds de venture capital et au EIC Fund européen, investira via des prises de participations directes (direct equity investments) et de la dette non cotée (Private debt). II aura pour mission de soutenir le développement d’entreprises innovantes à vocation écologique sur sol genevois, tout en générant des rendements pour la collectivité et en encourageant les investissements privés en parallèle. L’expérience du EIC européen, qui a attiré 2.6x les montants investis en co-investissement du secteur privé, en a démontré l’efficacité.
Économie et innovation : une réforme ambitieuse de la taxation de l’outil de travail. La politique fiscale actuelle du Grand Conseil et des partis gouvernementaux peut se résumer à des propositions d’augmentations ou réductions fiscales massives appliquées sans finesse, et finalement rarement appliquées. Or, des réformes ciblées sont véritablement nécessaires. Afin de favoriser l’attractivité fiscale du canton de Genève pour les entrepreneurs, les Vert’libéraux proposent de diminuer la valorisation de l’outil de travail afin de diminuer l’impact au niveau de l’impôt sur la fortune pour les propriétaires de PME, comme l’ont fait la plupart des cantons romands. Genève a une fiscalité déjà lourde pour les entrepreneurs et doit impérativement rester un canton attractif afin d’éviter que ces derniers ne s’installent dans les cantons voisins et y paient leurs impôts.
Pouvoir d’achat: un soutien étatique aux budgets les plus serrés et un faisceau de mesures à moyen terme sur les salaires et la fiscalité. Dans l’urgence de la tension sur le pouvoir d’achat, des aides ciblées doivent être apportées aux citoyens dont le budget est le plus serré, par l’octroi ou l’augmentation des aides sociales existantes. A moyen terme, les conventions collectives de travail doivent viser l’indexation des salaires sur le socle du salaire minimum décidé par les Genevois. A moyen terme également, c’est tout le système fiscal qui doit être revu pour alléger la charge des classes moyennes. Le soutien du pouvoir d’achat doit se faire dans le respect des exigences de la transition écologique et énergétique.
Mobilité : un péage urbain pour diminuer le trafic et fluidifier la circulation en ville. Aujourd’hui à Genève, la voiture occupe 66% de l’espace public alors qu’elle ne représente que 27% des déplacements. Les Vert’libéraux genevois s’engagent pour un canton dans lequel chacun peut se déplacer aisément et où il fait bon vivre grâce à une redistribution de l’espace public. Le parti soutient ainsi l’instauration d’un péage urbain, en faisant évoluer la constitution fédérale, pour permettre de hiérarchiser les besoins et de retirer au moins 10% des voitures du trafic actuel. Il est temps de rendre la route à ceux qui en ont besoin, comme les professionnels qui transportent de lourdes charges.
Aménagement et logement : bâtir durable et favoriser la qualité de vie. Crise du logement endémique, multiplication des oppositions face aux projets d’urbanisation! La détérioration de la qualité de vie des Genevois n’est pourtant pas une fatalité. Les Vert’libéraux ont dressé un constat détaillé des nombreuses problématiques. Quelques exemples seulement: trop de bureaux vides, trop de place réservée à la voiture, une densification mal pensée. Il faut créer des logements, avec modération, tout en préservant la zone agricole et la biodiversité. Les Vert’libéraux prônent une plus grande concertation avec les habitants et les communes, des solutions innovantes pour bâtir « durable », un développement des coopératives. Il est préférable de bâtir en hauteur que de continuer à miter le territoire genevois.
Petite enfance : faciliter la création de nouvelles places de crèches au moyen d’un plan d'action alliant le privé et le public. L’offre de crèche est aujourd’hui saturée à Genève et le coût des places bien trop élevé pour les parents. Face à cette situation, les Vert’libéraux s’engagent à faciliter la création de nouvelles places de crèche par un assouplissement des réglementations superflues qui freinent le développement de nouvelles structures d’accueil et par la mise en place d’un allègement financier pour tous les acteurs concernés.
Processus législatif : débloquons nos institutions en favorisant de meilleures procédures de consultation et en optimisant le traitement des objets par le Grand Conseil. Les Vert’libéraux s’engagent afin d’améliorer et de moderniser le fonctionnement des institutions. Car un constat s’impose aujourd’hui : à Genève, de nombreux projets sont embourbés et le canton peine à s’attaquer aux défis auxquels il fait face. Le parti soutient ainsi la mise en place d’une procédure de consultation claire et précise afin d’apporter plus de transparence et de rigueur dans le travail préparatoire à l’élaboration d’une loi. Il souhaite également agir face à la paralysie de l’ordre du jour du Grand Conseil par la multiplication d’objets à traiter en « urgence » en relevant la majorité nécessaire pour modifier l’ordre du jour.
Contacts :
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